Nüwa (Déesse)

Que pensez-vous du gouvernement Mangemort et de la prise de pouvoir de Vous Savez Qui ? Nüwa serait tentée de dire qu'elle n'en a rien faire. Les problèmes des hommes, elle en a terminé avec ! Elle n'en peut plus de leurs petites guerres, et de leurs constantes chamailleries sur des sujets stupides. Elle ne veut plus être mêlée à leurs machins et serait prête à les laisser s'entre-tuer, si seulement elle n'avait pas cet attachement qu'une mère a pour son enfant. Car, qu'importe les discours qu'elle vous sort, ces imbéciles d'humains sont l'équivalent de ses bébés. Et elle ne pourra pas les abandonner face à une telle horreur. Que ce soit face à Vous Savez Qui, ou l'invasion d'un géant en barbe à papa, elle ne les laissera pas tomber. Il lui faut juste un peu de temps pour s'en apercevoir, voilà tout...

Si vous avez bien suivi les cours de mythologie chinoise, vous connaissez peut-être le nom de Nüwa comme étant celui de la déesse créatrice des Hommes. Grâce à elle, des milliers de petits êtres humains parcourent la terre. Pour elle, cela a toujours été une mission de protéger et aider ces petites choses fragiles à survivre et évoluer. Elle en a sauvé plus d'un, au fil des siècles, sans jamais chercher la moindre reconnaissance. Et les Hommes, ingrats, ont fini par l'oublier, par la laisser de côté.
Malgré tout l'amour qu'elle portait à notre espèce, la colère a prit le dessus et Nüwa a pris la décision de ne plus jamais venir en aide aux êtres humains. S'il devait leur arriver quelque chose, très bien ! Elle laisserait faire et ne lèverait même pas le petit doigt pour les soulager d'un poids trop lourd à porter seul. Elle savait que ses pouvoirs seraient nécessaires à la survie des Hommes mais, aveuglée par sa tristesse et son agacement, elle se fit la promesse de ne plus jamais les utiliser pour eux.
Ses connaissances dans l'art de la guerre aussi auraient été très utiles. Elle avait sauvé la Chine - et le reste du monde - de nombreuses fois, grâce à des stratégies parfaitement élaborées, et nombreux étaient ceux qui auraient pu bénéficier de ses enseignements. Son côté agressif, qui permettait une bonne gestion de la crise, était envié par beaucoup d'Hommes. Nüwa était une femme forte, de qui nous aurions dû nous inspirer il y a bien longtemps.
Incapable de perdre la moindre bataille, elle ne se laissait jamais abattre et continuait de lutter, jusqu'à faire triompher le bien. Ses proches, immortels ou humains, la trouvaient parfois un peu trop sûre d'elle, voire entêtée. Elle aurait dû s'arrêter cinq minutes, se reposer au lieu de chercher à vanter ses mérites ou à prouver sa force de caractère. En même temps, il était difficile de lui reprocher des choses, alors qu'elle ne cessait de sauver tout le monde des catastrophes imposées par la vie.

Chanson de Nüwa : To start a riot, de Banners

Je ne sais pas si j'ai un jour été complète. Même constamment entourée de mon frère et des autres dieux, j'ai toujours eu cette sensation de vide, ce manque inexplicable dans ma poitrine. Entre Fuxi et moi, ce n'est pas ce que nous pouvons appelé l'amour fou. Bien sûr, nous nous entendons bien. Il est gentil, il est serviable, il sait parler avec justesse de nombreux sujets et ne tente jamais de m'invisibiliser. Mais il n'a pas cette rage de vivre, cette envie de protéger et de combattre, de créer. Nous sommes seuls, et il ne semble même pas s'en émouvoir. Tandis que moi, je ressens le besoin d'enseigner aux autres et de veiller sur plus petit que moi.
C'est sûrement pour cela, qu'aujourd'hui, j'ai décidé d'inventer les hommes. Il s'agira d'êtres minuscules, faibles et sans pouvoir, mais doté d'une intelligence particulière et d'une volonté d'évoluer. Je leur apprendrais tout ce que je sais et en échange, ils me voueront un culte pour toujours. Je serai la déesse qui les a fait naître. Qui leur a donné une tête et des pieds pour avancer.



— Ils ne sont absolument pas reconnaissants. A chaque fois qu'ils ont besoin de moi, je viens les aider. Ils prient pendant quelques jours pour me remercier et oublient de nouveau que j'existe, jusqu'à ce qu'ils rencontrent un nouveau problème.
Ce n'est pas la première fois que je me plains auprès de Fuxi. Il sait à quel point les Hommes me causent des problèmes. Cela ne fait que 300 ans que je les ai créé et ils ont déjà trouvé un moyen de lancer plus de guerres que Gonggong quand il a voulu prendre le contrôle du monde. Je pense sincèrement qu'ils se moquent de moi, qu'ils font exprès de s'attirer des ennuis pour que j'intervienne. Comme si je n'avais pas assez de travail comme ça.
C'est décidé, la prochaine fois, je les laisse poireauter !
— Nüwa ! Nüwa ! Les Hommes ont besoin de toi. Une terrible tempête s'est abattue sur Rome. Ce n'est plus qu'une ruine. Il faut que tu les aides.
Bon... Au diable mes idées. Je dois y aller !  


Me changer en aigle royal est sûrement la meilleure idée que j'ai eu de la journée. La guerre fait rage sous mes ailes, et j'ai suffisamment souffert pour ne plus vouloir m'en mêler. Du sang macule mon flanc, et j'ai dû mal à avancer. Mes mouvements frénétiques ne m'aident que très peu à voler. Heureusement, je suis hors d'atteinte. Sinon, ces imbéciles d'humains seraient capable de s'armer contre moi.
Je ne comprends pas comment les choses ont pu dégénérer comme cela. Ils ne m'ont même pas reconnus. Après tout ce que j'ai fait pour eux, ils me remercient en me blessant. En s'attaquant les uns les autres. En détruisant tout ce que j'ai construit pour eux.
S'ils veulent jouer à ce petit jeu, très bien. Je vais les laisser faire. Les laisser détruire le monde qu'ils connaissent, sans jamais intervenir. Ils pourront prier, crier, je ne bougerai pas le petit doigt. Ils n'auront plus jamais mon aide. C'est fini. Je rends mon tablier. Il faudra trouver quelqu'un d'autre pour les protéger car moi, je ne m'y collerai plus.
Chers petits êtres humains, vous pouvez toujours crever pour que j'intervienne.